Il fallait remonter à 2011 pour observer le dernier grand changement dans les carburants des agriculteurs, forestiers, viticulteurs, transporteurs fluviaux et professionnels du BTP. Auparavant, ces professionnels utilisaient du fioul pour alimenter leurs engins, celui que l'on surnommait le "rouge" vu sa couleur spécifique a ainsi été remplacé progressivement par du gasoil non routier dénommé GNR.
A l'époque, il s'agissait déjà de réduire la pollution en diminuant le soufre, d'augmenter l'indice de cétane (donnant ainsi une puissance supérieure aux engins) et d'incorporer des biocarburants dans le GNR à hauteur de 7% pour légèrement réduire les émissions de gaz à effet de serre.
13 ans plus tard, la recette est la même avec l'apparition du GNR XTL, désormais autorisé par le gouvernement, ce nouveau carburant apporte une réduction de l'ensemble des émissions polluantes (CO, NOx, particules...), une augmentation de l'indice cétane et une réduction beaucoup plus importante des émissions de gaz à effet de serre (jusqu'à 90%).
Une nouvelle évolution est donc en route pour les professionnels utilisant des engins non routiers, la bonne nouvelle est qu'ils n'auront même pas à changer leurs engins, le XTL étant compatible dans l'extrême majorité des cas.
Il n'est pas impossible de penser que comme pour le GNR, le XTL devienne obligatoire à terme après une période d'adaptation des distributeurs et des utilisateurs
Quelle différence entre XTL et HVO ?
Les HVO sont créés à partir d'huiles recyclées alors que le XTL regroupe l'ensemble des procédés de création de carburants renouvelables, on y trouve donc les HVO mais aussi d'autres carburants comme le PTL (Power to Liquid), le GTL (gaz to Liquid), le BTL (Biomass to Liquid).
On peut donc dire que les HVO font partie de la grande famille des XTL.
Un GNR XTL au tarif légèrement plus élevé ?
Il est vrai que dans un premier temps, le GNR XTL pourrait être plus cher que le GNR classique, c'est le prix à payer pour une énergie 100% renouvelable, qui pollue moins et respecte mieux la planète.
Mais cette situation devrait s'améliorer avec l'augmentation des volumes de production.
Il faut dire que cette solution qui permet de conserver l'engin existant et de ne remplacer que le carburant est de toutes façons plus économique qu'un changement d'engin et d'énergie (gaz, électricité, hydrogène).
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